C’est
une belle histoire, toute simple, comme on les aime. Nous sommes au cœur des
années 80 en Indre-et-Loire. Marie Robin se veut alors élégante pour aller à
la fête : « J’ai moi-même dessiné ma robe. Un ami photographe
conquis m’a demandé quelques autres dessins de mode pour étoffer son
exposition à la foire de Loches. Tout est parti de là. »
Ce
déclic est celui d’une vocation picturale. En autodidacte, Marie Robin
commence par copier des maîtres dont Cézanne. Puis elle dispose des objets ou
des fruits sur une table et les reproduit au pastel. Des résultats convaincants
l’enhardissent. Elle expose avec succès à l’Office de tourisme de Loches.
Les expositions s’enchaînent dont celle du Château de Loches qui lui vaut le
premier prix.
Avec
maîtrise, elle passera à l’acrylique et à l’huile. Retraitée à Bollène
depuis 13 ans, elle poursuit aujourd’hui une œuvre chatoyante, comme en témoigne
ici une quarantaine de tableaux. Leur style figuratif et bien léché a un
impact certain. Les paysages, fleurs, portraits, chiens et natures mortes sont
d’une véracité saisissante. Trop, peut-être, comme le laissent entrevoir
quelques échappées impressionnistes, où l’émotion sacrifie habilement le détail
superflu.
« L’artiste
se lâche enfin ! » observe alors Marie-Claude Charpentier, présidente
de l’Oustau dou Piuei, là même ou Marie Robin, depuis un an, partage son
savoir-faire en tant qu’animatrice de l’atelier peinture. Son charisme et
son art l’y ont tout naturellement conduite.
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