Connus
pour leurs choix engagés, La Rose et son président Jacques Brunel
n’ont de cesse de nous interpeller au gré d’expositions et de débats,
axés sur des sujets sensibles. Une vingtaine de panneaux itinérants,
fournis par la Société d’Action et d’études laïques (SAEL),
vient de nous replonger dans « La laïcité de 1789 à nos
jours ». Dans la foulée,
suivait un débat public, « La liberté d’expression dans
quelles limites ? », animé par Clément Chassot,
journaliste du mensuel satirique marseillais Le Ravi.
En
filigrane, l’attentat perpétré en janvier dernier contre Charlie
Hebdo attisait le propos. Pour parfaire le décor, collée au mur, une série
d’affichettes alignait des slogans : « L’humour est le
plus court chemin d’un homme à l’autre, la caricature est un art sérieux
dont on peut mourir, etc. »
Edmond
Chesnet, membre éminent de La Rose, y est allé d’une introduction
bien sentie en décryptant les termes délicats, liés à toute libre
expression : caricature, humour, vérité, etc. L’assistance a réagi,
en fonction de son simple statut de réceptacle, submergé d’infos écrites,
dessinées ou télévisées, et soudain confronté au raccourci
saisissant d’un pamphlet. Le journaliste invité a expliqué les
rouages du Ravi, tiré à 5 000 exemplaires, « qui s’efforce
de tout pouvoir dire après concertation ».
Bref,
il y aurait trop
à dire sur les digressions, inhérentes à de tels sujets. Pour faire
court, disons que La Rose a fait mouche, et donc fait salle comble. Pas mal,
non ?