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Un récent concert à la salle des fêtes a provoqué certaine polémique. Dans la journée, des signes avant-coureurs donnaient le ton. Des silhouettes faméliques, des crêtes hirsutes, un anneau doré à l’oreille annonçaient un déferlement punk sur le village. Effectivement, le soir-même, 300 aficionados, venus de la région, accouraient à l’appel de Génération X, plaque tournante du genre, basée à Carsan (Gard).

Faute de communication, l’événement a surpris tout le monde. Nous n’intervenons qu’après coup, car la presse elle-même n’a pas été avertie. Christian Peyron, maire, non plus. Des remarques désobligeantes, de la part des riverains, attisent sa désapprobation : « J’aurais par exemple préféré un hommage rendu à Jean Ferrat à ce genre de manifestation qui dégrade l’image du village ! »

Qui joue quoi ? Plusieurs groupes auraient successivement enflammé la scène. Dérivé du mouvement punk des années 70, Génération X symboliserait la crise identitaire d’une jeunesse sacrifiée, face aux promesses non tenues et à la crise de l’emploi apparue dès les années 80… Voilà pour la trame, qui s’extériorise encore aujourd’hui par des concerts « revanchards ».

Interrogée, Céline Ros, présidente du Comité des fêtes, explique : « Nous n’avons aucun à priori quant aux styles de musique. Un partenariat avec Génération X nous a ainsi permis de proposer cette soirée, certes, plutôt inhabituelle. Après le concert, nous nous sommes appliqués à nettoyer la salle et à laisser place nette. »

Des stigmates subsisteraient encore, ici et là, après le passage de la « tornade » punk. Voilà ce qu’on peut dire de ces « incidents » qui, avec une concertation et le respect mutuel entre l’organisation et la Ville, n’auraient sans doute pas été considérés comme tels.