Tributaires des aléas météorologiques, les festivités en plein air s'étalent sur deux jours et doivent toujours composer avec la clémence des cieux. Cette 52ème édition est une belle revanche sur celle de l'an dernier passablement perturbée par la pluie. Le retour effectif d'un temps printanier a donc favorisé l'affluence des visiteurs locaux et régionaux. Le premier jour, un vendredi, la fête débute l'après-midi sur le stade Fauritte autour de la taverne ambulante du Comité des fêtes. Un banquet médiéval et un spectacle pyrotechnique restent les deux temps forts. Le bœuf bourguignon n'a régalé que 150 convives. Mais à la nuit tombante, ce sont dix fois plus de noctambules, soit une estimation de 1 500 personnes, qui ont acclamé le remarquable spectacle de feu de la Compagnie Imaziren.

Le second jour, un samedi, la foule est censée rallier le centre-ville. Mais elle reste d'abord un peu chiche au soleil et cherche l'ombre parmi les étals du marché du Drac, les campements médiévaux, les musiciens ambulants dont ceux de la Compagnie locale Vendaqui qui n'a rien à envier aux groupes professionnels extérieurs. Autres attraits intemporels : petite ferme animalière, jeux de bois d'antan, danse country, groupe déjanté des moines pervers, lanceurs de drapeaux, reliquaire de la Sainte-Griffe, etc. Mais ces ingrédients festifs ne brillent vraiment que la nuit.

Le flot humain s'empresse alors le long des artères principales du village où s'étire le fameux défilé historique, hétéroclite à souhait : une vingtaine de chars décorés, musiques, saltimbanques, associations locales. simples particuliers... Le tout conclu par le dragon légendaire aux yeux rouges clignotants, longues dents acérées et naseaux fumants. Des attributs qui n'effraient plus personne et font la notoriété de Mondragon depuis plus d'un demi- siècle.  Bienvenue au nouveau président du Comité des fêtes Thierry Marx dont c'est le tout premier Drac.       J. P.