Par-delà les
restrictions sanitaires anti-Covid, ces dernières fêtes
du Drac ont déjà été marquées par une fièvre
allégorique, autour du précieux reliquaire de la
Sainte-Griffe :
un ergot acéré, prélevé sur une bête
monstrueuse, vaincue jadis par un moine ermite dans les
marécages du Rhône...
Durant le week-end de la mi-mai, dans le
cadre des 50 ans de
la Légende du Dragon, le millésime 2022
n'échappait pas au prestigieux délire avec une
remarquable exposition, fruit d'un travail intense
décryptant l'histoire millénaire, les rites, objets
précieux, coupes d'adoubement, reliques, parchemins,
mobiliers, costumes et armures d'apparat de l'Ordre des
Chevaliers de la Sainte-Griffe. Mis en scène par et chez
Roland Riché, dans sa belle demeure bourgeoise
transformée en musée, l'événement a captivé quelque 1500
visiteurs, abreuvés de textes explicatifs et
commentaires. Le tout arrosé du verre de l'amitié et
ratifié par l'historien Al Martin, venu dédicacer son
dernier ouvrage sur cette mythologie. Au vu de son
succès, cette démonstration mystique ne demande qu'à
être renouvelée. J. P.