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Entamées samedi matin, les festivités ont franchi le cap de minuit. Par Saint Bénévolat qui, de son auguste flèche, a visé juste au cœur du Comité des fêtes, cette 40^ème résurgence médiéviste du Drac est une flamboyante réussite. 

On situe entre 3 000 et 4 000 le nombre de visiteurs. 

Remontée à bloc, l’organisation avait vu grand. Mais elle se savait attendue au virage. Enfin un cap est franchi : l’oubli du spectacle son et lumière final (disparu depuis quatre ans) au profit d’une procession baroque, conclue par un charivari spontané. 

Ces deux pôles suffisent désormais à canaliser la tradition, nourrie d’une légende du Rhône, dite du Dragon.

L’équipe des Vignerons remporte le Trophée du Drac-ball.

Dans le détail, les composantes festives foisonnent. Elles s’étirent au soleil et vont en croissant au devant de la nuit. Avant les ébats nocturnes, la Confrérie des chevaliers du Drac forge l’histoire locale en intronisant des méritants. 

Le sceau 2011 a frappé trois nouveaux élus : Jacques Brunel, Maryse André et Françoise Bruna. Auxquels s’ajoute un membre de la délégation italienne, venue de Lenola. Dans la foulée, un trophée a été remis à l’équipe des Vignerons, vainqueurs du Dragon-ball.

Dans l’impossibilité de citer tout le monde, tant sont nombreux d’inextricables talents, nous résumerons par ce constat : la frontière entre amateurs et professionnels n’est pas évidente. 

Issus de leur terre nourricière,  les premiers surpassent même les seconds. En témoignent des musiciens habités et une vingtaine de chars, d’où surgissent plusieurs Dragons, dont bien sûr celle du Drac, monstre increvable, chéri par tous. Une chimère qui nous désenclave d’une actualité morose et défie le temps.  

Les voici intronisés par la voix de Roland Riché, maître de cérémonie (à droite)

C’est aussi une histoire d’amour avec le monstre.                             Une irrésistible invitation à la fête. 

Quel rapport entre le prêche tonitruant de l'abbé Tonnière...       et cette ineffable jeune flûtiste ?  Aucun ! 
Ce sont là les contrastes du Drac pour ne citer que ces deux physionomies que nous développerons demain...

Le pote Mallet (à gauche), aficionados de la première heure, 
a retrouvé Armel et tous les autres (hors champ)... Souvenirs, souvenirs...!