Confortablement
installé parmi les assises culturelles de la Ville, le groupe
Contacts fêtait ses 50 ans
l’an dernier. Ce bel avril est donc celui d’une exposition
fervente qui, lors du vernissage, a fait dire à Noëlle
Pizano-Chalan, peintre et présidente : « Qu’est-ce
que l’art ? Sinon le pouvoir de capter les émotions ?
C’est l’expression ultime de notre liberté. Ces récits
cousus mains nous vont droit au cœur. »
Au
diapason, Claude Raoux, premier adjoint à Marie-Claude Bompard,
maire, a conforté l’éloge : « Ce rendez-vous
incontournable porte haut les couleurs de Bollène et son
canton. C’est une mission sacrée qui répand la beauté
sur notre vieille Terre. »
Patiente,
une nombreuse assistance prêtait une oreille attendrie aux
dithyrambes, bientôt suivies d’un cordial cocktail. Entre
deux ronds de jambe, le moment est venu pour nous de se frayer
un passage pour atteindre les cimaises, sur et devant lesquelles
s’alignent près d’une centaine de peintures et sculptures.
Une
vingtaine d’exposants
La
plupart des œuvres restent figuratives. De beaux portraits sont
toujours dus à Noëlle Pizano-Chalan et Jocelyne Lingansch. Des
paysages lumineux ont inspiré Gino Danna et Robert Lloret.
Citons aussi les tournesols de Marie-France Cefai et les
coquelicots de Monique Gerthoux. L’exotisme de Christiane
Gori-Vigli reste inépuisable. La quête animalière de Ginette
Ferrer est attendrissante. L’animal love de Brigitte Voisin
l’est aussi. Tout comme le baiser d’Anna de Marcel Pérez.
Les compagnons de route Solenne Mège ont le pied ferme.
Et puis il
y a Marcella qui ne titre pas ses oeuvres mais signe
d’extraordinaires compositions abstraites. Deux nouvelles
recrues diversifient l’écurie artistique : Maïté
Domingo, qui part à l’aventure pour chaque tableau en
peignant des œuvres semi-abstraites directement avec les
doigts, et Michel Bedos, qui assemble de vieux outils et
ferrailles diverses et en fait des sculptures saisissantes. Voilà
qui tranche sur les sages terres cuites de Martine André-Didier.
Pour conclure, voici l’inénarrable Marisa Palmano, tant par
ses recherches vestimentaires que par ses compositions mixtes,
qui cultivent le charme féminin jusqu’au paroxysme.
J. P.
-
Exposition
jusqu’au 29 avril à l’espace Ripert. Entrée libre.
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