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Une rumeur défaitiste prévoyait « une pâle fête de la musique ». A Bollène, mieux qu’un tout venant, bardé de casseroles et d’ustensiles, le conservatoire (soutenu par l’APE) s’engage corps et âme. Faut-il s’en plaindre ? Et n’y craindre « qu’une estampille musique classique ? » La mariée n’est jamais trop belle. Ces épousailles entre la Ville et son conservatoire sont une chance. Quant à l’estampille, outre le classique qui n’est pas à la portée du premier flûtiau venu, elle embrasse tous les autres genres : tradition, jazz, musiques actuelles, chant sacré, gospels, etc. 

Ce soir-là, dans la collégiale, l’orchestre à cordes a joué Mozart et Mendelssohn, et le chœur mixte adultes a chanté des gospels. A ciel ouvert, ont successivement suivi : le chœur mixte (chanson française), les ensembles harmoniques (cuivres et autres), l’atelier de percussions, l’atelier jazz et musiques actuelles. Trop fournies pour être détaillées, les partitions jouées sont celles que nous avons suivies, en amont, lors des auditions publiques au conservatoire. Autrement dit, leur aboutissement pourvoit ici à la fête de la musique. Faut-il l’ignorer ?

Dans la foulée, et en fonction du feu de la Saint-Jean (avancé de trois jours), Parlaren s’occupait du bûcher, et l’Oustau dou Puieu (avec l’APE), du pique-nique et de la logistique. Jusqu’à minuit, le feu a crépité, exercé sa fascination, excité les musiciens et l’audacieuse farandole tournant autour des flammes. Tout cela dans le cadre idéal des abords de la collégiale Saint-Martin où, effectivement, se concentre désormais la fête qui ne s’éparpille plus en divers autres lieux. « Ceci pour des raisons de restrictions budgétaires et pour rassembler plus de monde au même endroit », précise en substance Claude Raoux, premier adjoint.

Une petite fête ? Où ça ? Pas à Bollène ! De plus, la mouture 2015 comptait un invité de marque, Jean-Bernard Plantevin, chantre provençal, auquel nous consacrerons un prochain volet. A suivre…