Pour
conclure l’année 2012, les classes de corde du Conservatoire ont fait
la part belle au quatuor à cordes. Issus de l’orchestre de chambre,
dirigé par Yvon Durnez, des élèves se sont relayés pour illustrer
musicalement le propos, avec le concours d’Emmanuelle Rauch, prof de
violoncelle. Le tout était, bien sûr, orchestré par Annie Almuneau,
au gré d’une de ces auditions commentées, devenues indispensables au
réveil de nos connaissances assoupies.
Un
avant-propos occupait le hall d’entrée avec Katerina Frostina, luthière,
venue d’Avignon pour démystifier les parties anatomiques des violons
et de ses dérivés, dont les spécificités actuelles, cependant, n’égaleraient
toujours pas celles des fameux Stradivarius d’antan.
Un
quatuor à cordes requiert deux violons, un alto et un violoncelle.
Seuls de grands solistes, réunis par quatre, s’y forgent une gloire.
Citons les quatuors Ludwig
ou Antarès, venus
jouer à Bollène et Mondragon (Musiques dans les Vignes).
L’historique
du quatuor à cordes rehausse le répertoire classique. Haydn en est
l’inventeur, talonné par Mozart et Beethoven, alors que Chopin et
Liszt sont passés outre. La plupart des compositeurs y pourvoient, de
Schubert à Honegger en passant par Dvorak et Bartok.
La pléiade
est telle que l’illustration musicale s’avérait intrépide. Un
panel judicieux portait sur des extraits enregistrés (CD) choisis chez
Dutilleux, Beethoven, Debussy et Ravel, puis sur des extraits joués en
direct, dus à Haydn, Beethoven, Mendelssohn, Vivaldi, Mozart. Auxquels
se sont ajoutés le chant juif du ghetto, puis un séduisant tango réunissant
tous les exécutants.
Encore
bravo pour ces intermèdes édifiants qui fidélisent un large public.