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Bollène
Urbanisme
Un projet de lotissement contesté en zone présumée inondable
"Présumée"...? Voire ! Ce n'est (de ma part) qu'un effort de diplomatie pour tenter de renouer le dialogue
entre la Ville et le Comité de défense 
Jeudi
31 Octobre  2013
   

   

Conférence de presse au siège du Comité de défense des riverains des quartiers Font-Sec, l’Argilas et Saint-Ariès.
       

En juillet 2011, la Ville a déposé le projet d’aménagement du lotissement « L’Orée de la Garenne ». Le Comité de défense des riverains des quartiers Font-Sec, l’Argilas et Saint-Ariès n’ont eu de cesse d’alerter la commune de Bollène sur le risque d’inondation auquel le terrain est exposé. Avec des photos et documents vidéo à l’appui, des faits nous ont été expliqués lors d’une conférence de presse, au siège dudit comité, situé route de Saint Ariès, qui fédère 90 membres autour du président Merry Gagnol et souligne le caractère apolitique de sa démarche.

L’épisode cévenol du 20 octobre dernier confirme les craintes légitimes. Il a cumulé 110 mm de précipitations. Loin d’être exceptionnel, il n’a justifié aucune alerte météo. Rappel : en 24 heures, les 1er et 2 décembre 2003, de 150 à 200 mm de précipitations sont tombés, et, les 8 et 9 septembre 2002, plus de 250 mm.

Imperméabilisation accrue

Le terrain destiné au lotissement reçoit le cumul des ruissellements des eaux en provenance des flancs du Massif d’Uchaux et, notamment, du haut de la rue Honoré Daumier et des lotissements situés en amont du chemin de la Garenne. Ce dimanche 20 octobre, en quelques minutes, le terrain a été complètement inondé. Le ravin Rippert, qui traverse le chemin de la Garenne, s’est transformée en torrent. Des vagues ont débordé sur la route de Saint-Ariès jusqu’à l’intersection avec la route de Mondragon, menaçant les habitations en contrebas.

La réalisation d’un lotissement de 125 villas ne peut qu’aggraver le risque encouru par les riverains du projet, par les résidants situés en aval, et, bien sûr, par les futurs résidants d’un éventuel lotissement.

En outre, le permis de construire entraînerait l’imperméabilisation de la moitié de la surface d’un terrain de 83 000 m2. D’où un volume accru des eaux de ruissellement puisque, en grande partie, non absorbable.  100 mm de précipitations représentent 6 000 m3 d’eau à gérer. Auxquels s’ajouterait, par milliers de m3, le flux issu du Massif d’Uchaux.    

Des risques sous-estimés

Selon le Comité de défense, ces risques ont été sous-estimés par la commune et le promoteur, d’une part, au niveau du lotissement, où sont seulement prévus trois bassins de rétention pour un volume de 3 080 m3, d’autre part, au niveau du bassin de rétention, prévu par la commune en amont du lotissement avant février 2013, mais toujours inexistant à ce jour.

Par ailleurs, le bassin de rétention désormais envisagé par la commune n’a plus pour vocation la protection des habitations existantes, mais uniquement celle du terrain destiné au lotissement. Rien n’est prévu non plus pour capter les eaux qui s’écoulent du haut de la rue Honoré Daumier.

Nié par la Ville, lors de réunions de quartiers, le risque d’inondation s’accroît par la fréquence des épisodes cévenols. Le terrain doit être classé en zone inondable et objectivement reconnu comme tel par le promoteur et la municipalité de Bollène. D’hypothétiques promesses ne rassurent plus les riverains concernés qui ont saisi le Tribunal de Nîmes. A suivre...


Les effets de l'épisode cévenol du 20 octobre dernier.


L'écoulement des eaux est saturé.


(Photos Comité de défense)

   
(Photos Comité de défense)
   

Ils ont saisi le Tribunal de Nîmes. 
     

Et pourquoi pas une cité lacustre ? Une idée à creuser sur ce terrain aux allures de lac... (Photo Comité de défense)
   

Non, ce n'est pas un torrent naturel, mais bien une voie pédestre... Cuissardes recommandées ! (Photo Comité de défense)

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