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Vendredi 4 Décembre 2014
Cinébol peaufine ses programmes
et accroît son audience
Plus de 20 000 entrées devraient être totalisées en 2014

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Jérôme Delay, reporter photographe pour Associated Press
   


érôme Delay, reporter photo (à droite), se prête
difficilement aux mondanités.

En avril dernier, à l’opposé des mono-salles qui subsistent difficilement, le cinéma Le Clap à Bollène accusait déjà une courbe ascendante dans sa fréquentation. En marge d’une soirée attractive, Thierry Guidice, directeur, nous confirme aujourd’hui l’embellie : « Avant que l’année 2014 ne soit terminée, nous totalisons déjà 1 200 entrées de plus qu’en 2013. Fin décembre nous devrions donc dépasser 20 000 entrées contre 19 000  l’année dernière. »

L’excellent travail d’équipe de Cinébol se poursuit donc auprès d’un public diversifié, des scolaires aux seniors en passant par les cinéphiles, fidélisés par une programmation adéquate. L’avènement du numérique s’avère donc bénéfique, sans pour autant reléguer l’argentique : « Nous conservons parallèlement l’ancien système pour de précieuses vieilles bobines qui circulent toujours », explique le directeur.

Axé sur l’Afrique, ce jeudi soir proposait en seconde partie la projection du film Timbuktu, d’Abderrehmane Siccaco, et, en première partie (conclue par un buffet), il entrait dans le créneau culturel « art contemporain », en présence d’un artiste venant présenter son œuvre. C’est là qu’intervient, cette fois-ci, l’association Lithos, basée à Saint-Restitut, où se succèdent des expositions thématiques « pointues ».

 Le reportage photo est-il un ar t ?

Quoique plutôt tirée par les cheveux, l’intervention du reporter photographe Jérôme Delay, qui travaille pour Associated Press, n’en demeurait pas moins captivante. L’arrangement porte sur ce compromis : le reportage photographique est-il un art ? 

Après la projection sur grand écran de ses récents reportages en Centre Afrique, au Liberia et en Guinée sur Ebola, qui nous ont empoignés par leur saisissante véracité, l’intéressé nous a accordé un entretien explicite, répondant à cette question : la dimension artistique peut-elle rattraper la dureté du sujet ?

Voici l’essentiel de sa réponse : « Je ne suis pas un artiste, je suis photographe. Plein de gens analysent mes images. Je ne me pose pas ce genre de questions. Mes photos sont simples pour que les gens les voient et en parlent. Je ne change pas le monde, mais j’interpelle. » Quant à l’aspect technique, il balaie la bricaillerie haut de gamme : « Ça fait de belles photos, mais ce n’est pas mon truc. A 99%, j’utilise un objectif 50 mm, donc très rarement un télé. » 

Y a-t-il des limites quant au sujet ? Réponse : « Non, il ne faut pas s’autocensurer. Mais tout ne peut pas être montré. Effrayer ne sert à rien. Un tri permet de poser les bonnes questions. » Et pourquoi l’Afrique ? « Parce que j’y vis. Il faudra qu’on m’en chasse ! J’adore ces gens. Cela vit, cela souffre. »

Pareille profession de foi ne se rencontre pas au détour de la première soirée intello-culturelle. C’est avec ce genre d’intermède que Cinébol tient la route. Souhaitons-la-lui longue. Contact : 04.90.40.09.80 et www.le-clap.com


Un cordial buffet agrémente traditionnellement les rencontres.

      
 
Photos Jérôme Delay
   
 
Photos Jérôme Delay

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