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Patrimoine
Ville de Bollène

 Pleins feux sur la restauration de la collégiale Saint-Martin
Etalés sur quatre ans, d’importants travaux23
se poursuivent et seraient terminés en 2013

Mercredi
8 juin 2011

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Bardée d’échafaudages et de grillages sur ses flancs Sud et Ouest, la collégiale Saint-Martin (XIe et XVIe siècles) est en plein lifting. Sa tour carrée, qui n’en a cure, se dresse toujours dans le ciel. Car elle en a vécu d’autres. Notamment durant la guerre de religion (1562) qui aurait vu des moines jetés dans le vide depuis son sommet.

L’agitation qui la chatouille aujourd’hui, sur ses bases, est d’autre nature, comme l’explique Claude Raoux, adjoint au patrimoine : « Deux fois par mois, nous effectuons une visite du chantier de restauration. Entamés en 2010, les travaux s’étendent sur quatre ans. »

Replantons le décor. La fin d’une première phase, consacrée à la sacristie, était inaugurée l’an dernier. Aujourd’hui, nous prenons le train en marche durant la seconde phase, consacrée aux chapelles Sud, dites de l’Assomption et Saint-Crépin, dont la fin des travaux serait prévue pour cet automne. Restent les 3ème et 4ème phases concernant, d’une part, les chapelles Nord et la toiture, et, d’autre part, la nef centrale, qui seraient respectivement terminées courant 2012 et 2013.

Coût global : 1,5 million d’euros. Un budget surprenant, au vu des restrictions actuelles touchant le patrimoine. Mais la collégiale semble privilégiée. « Devant une volonté manifeste, ou rien n’avait bougé depuis 50 ans, l’état accorde à Bollène une aide exceptionnelle à hauteur de 45% », explique Claude Raoux.

Visite approfondie au cœur de la chapelle Sud, dite de l’Assomption.

   

Voyons dans le détail la visite de ce jour. Didier Repelin, maître d’œuvre et architecte en chef des Monuments Historiques, commente les travaux. L’entreprise Vitrail Saint-Georges (Lyon) déploie un éventail de maquettes.

Expert en la matière pour avoir œuvré jusqu'à Singapour et au Canada en collaboration avec Didier Repelin, le maître vitralliste explique : « Ce sont des vitraux en verre cru tamisant la lumière. Point de personnages, mais des figures géométriques, apparues au XIIe siècle, avec une gamme de couleurs, chaudes au Sud, froides au Nord, etc. »

Ici et là, sur les murs, des sondages ont permis d’isoler des fragments de fresques. Car jadis, l’intérieur des églises était peint. M. le curé bénit le ciel de l’avoir nommé au cœur d’une telle résurgence. Marie-Claude Bompard, maire, enjambe les gravats, gravit un échafaudage, s’émerveille de tout ce « désordre » provisoire qui augure un final grandiose. Devant la pose temporaire d’un vitrail, dans la chapelle primitive actuellement réduite à l’état de débarras, elle s’épanche : « C’est déjà si beau qu’on se hâte à imaginer la fin ! » Emboîtons-lui le pas pour entrevoir ce que sera peut-être devenu, vers Pâques 2013, le monument phare qui domine la haute ville.

M. le curé. Didier Repelin, maître d'oeuvre
  

Maquettes  des Vitraux Saint-Georges Vitraux crus pour filtrer la lumière  Vestiges de fresque (sondage)           
Collégiale Saint-Martin (XIe et XVIe siècle)

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