Connue
pour son engagement, qui rend ses conférences si pertinentes, Maryam
Bedin ne développe pas son sujet, elle l’incarne. Sa prochaine
intervention sera un exercice d’autant plus engageant que la cause la
concerne viscéralement : le million et demi d’Arméniens
exterminés lors du génocide dont c’est aujourd’hui le 100ème
anniversaire. « Ma grand-mère faisait partie des deux tiers de
la population massacrés qui vivaient alors sur le territoire de la
Turquie », nous a-t-elle confié.
La
reconnaissance politique de ce « nettoyage ethnique »
fait toujours débat dans le monde. Des preuves pourtant accablantes ne
viennent pas à bout de sa négation, notamment en Turquie. Mais
personne n’est dupe. Pas même les négationnistes.
Avec
le soutien de M. le curé, qui met à disposition la collégiale
Saint-Martin pour une messe commémorative, l’intervenante et
petite-fille d’une victime « souhaite s’adresser aux fils,
filles, petits-enfants et arrière-petits-enfants d’Arméniens, rescapés
et témoins de l’horreur, arrivés en France après 1920 pour y
trouver une patrie puisqu’ils n’en avaient plus ».
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