Y
a-t-il de la poésie dans les métiers d’autrefois ? La
question faisait l’objet du troisième volet du cycle de
conférences « Recherches à la source », proposé
chaque printemps par la bibliothèque municipale. Avec sa méticulosité
habituelle, doublée d’une érudition fertile, Annie
Tissot-Dupré a, évidemment, répondu par l’affirmative.
Mais au-delà de l’imagerie populaire, de dures réalités
abondent. A propos du compagnonnage et de l’apprentissage,
la conférencière rappelle : « Beaucoup de
courage et de détermination animait ces hommes d’une autre
époque où ils prenaient leur temps, avaient leur place dans
la société, servaient le peuple, la noblesse, le clergé.
Leur vie était rude. Etre à l’abri, manger à sa faim était
le but principal. »
Ainsi
planté, le décor fait voler en éclats la douce nostalgie,
liée au savoir-faire d’antan. Boutiques de rues, échoppes
ambulantes, saisonniers, tâcherons en tous genres, chasseurs
de vipères, captureurs de loups… La panoplie était grande !
Et voici le langage des vieux outils. « Ils nous
racontent les gestes et la vie des personnes »,
explique l’intervenante, assistée d’un allié venu à la
rescousse, Jean-Marc Barreau, ex-compagnon du Tour de France,
maçon et président de l’antenne locale de « L’Outil
en Main », un concept nommé « Un homme de
métier – un enfant » pour la transmission des métiers
du patrimoine.
Prochain
et dernier rendez-vous, samedi 23 avril à 17h30 : « Le
train, voyage dans notre imaginaire » par Monique
Iordanoff.
Entrée
libre sur réservations : 04.90.40.51.19.
J. P
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