Et
si la couleur n’était qu’un dérivatif ? Un débordement chatoyant
destiné à séduire la rétine ? Ou encore, comme l’a subodoré lors du
vernissage Jacqueline Morel, déléguée culturelle de la Ville, « un
moyen de focaliser le spectateur sur l’esthétique alors que le noir et blanc
lui permet de se concentrer sur l’analyse du sujet ? » La
question plane toujours sur cet incontournable et mythique « Noir et blanc »
auquel s’astreint le Photo-club bollénois, une fois par saison, depuis cinq ans.
Ce
n’est qu’une coquetterie artistique. Un retour aux sources et aux clichés
monochromes d’antan. Car n’oublions pas que, depuis sa création au cœur
des années 80, c’est le cas de le dire, le Photo-club nous en a fait voir de
toutes les couleurs. Depuis plus de trois décennies, cette logorrhée
multicolore coïncide, en novembre, avec la foire annuelle de la Saint-Martin.
Pour
l’heure, opinons donc sobrement du bonnet devant plus d’une quarantaine de
clichés, où les paysages et situations diverses ne transgressent pas une gamme
infinie de gris. Au demeurant, un joli travail dû aux exposants Ghislaine Raoux,
Chantal Sintenac-Paoli, Jean-Claude Leydier, Jean-Claude Ollivier, François
Alary, Christophe Pays, Gérard Laisney, Henri Marcinno, Alain Boullet, Camille
Boullet et Michel Bedin.
Exposition
à la bibliothèque municipale jusqu’au 24 août. Entrée libre.
J. P.
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