Douze exposants, trente clichés, une présentation homogène aux formats identiques, un retour au noir et blanc nostalgique pour le troisième printemps consécutif. Voici la dernière bulle du Photo-club bollénois qui ne déroge pas à sa trajectoire paisible.

Cela dure depuis plus de trente ans. Certaine fluctuation, parmi l’effectif, a plus ou moins bousculé de confortables habitudes. Le noyau dur a vécu le passage douloureux de l’argentique au numérique. Les deux procédés se superposent toujours aujourd’hui. Mais l’émotion n’a cure des détails techniques. Elle jaillit ici, au vu d’une palette subtile de gris qui prend à rebours la surabondance des couleurs. Pourquoi pas ?

Au visiteur de se caler sur la seule échelle des « valeurs », désignant le degré du contraste entre le noir et le blanc. Une note insolite peut toujours animer le processus. Un titre évocateur vient parfois à la rescousse. Ou, mieux encore, l’indication « sans titre » s’en remet à l’entière imagination du regard d’autrui.

Vous détailler par le menu ces trente photos relève d’une impossible gageure. Faites confiance au talent des exposants. A vous de rééduquer votre jugeote sur ce retour aux sources de l’art photographique. Quant à la couleur, elle reviendra en force en automne prochain pour l’expo (salle Ripert) de la foire Saint-Martin.

La présente exposition est visible à l’Office de tourisme jusqu’au 30 avril. Entrée libre.

               

 
Christine Fournier, adjointe au maire, fait l’éloge du Photo-club, valeur sûre de la vie culturelle.  

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