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 « L’Avare » audacieusement revu par l’Atelier Théâtre
Un succès remporté haut la main qui reste à l’affiche pour la rentrée prochaine

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Jouer un grand classique n’est pas une mince affaire. C’est adroit si l’on est de taille à servir un gros morceau connu de tous. Au vu du succès remporté ici, cet « Avare » très rafraîchi passe la rampe haut la main.

Toutefois, faut-il encore entrer dans une valse effrénée, qui mélange les rôles, au profit du costume, qui prévaut sur le personnage. D’une scène à l’autre, chaque comédien change ainsi d’habit, voire de sexe, et devient un autre. D’où le trouble accru d’Harpagon, portant immuablement sa mise, au cœur d’une volée de suspects briguant sa cassette. Seule rambarde pour le spectateur : le fil conducteur et sa chronologie tels que Molière les ont écrits.

En revanche, le dispositif scénique est simplifié. Pas de scène, mais un face-à-face de plain-pied avec le public. Tous les comédiens sont là, assis en retrait quand ils ne jouent pas, en action quand c’est leur tour. Un tracé sur le sol délimite cette drôle de piste. Un bouquet de 9 amateurs, au sens le plus noble du terme, y rayonne de talent ! 

Bravo à Sarah Nedjoum, comédienne professionnelle (qui succède à Frédéric Richaud), pour cette mise en scène abrasive qui dépoussière le genre. Déjà applaudi à Ménerbes et au Pontet, avant Bollène, l’Atelier Théâtre de Bollène (ATB) est tout à fait disposé à poursuivre ses représentations dès la rentrée.  C’est même une question de survie. Car il rémunère une pro pour sa direction artistique. Privé de subvention, il s’autofinance, grâce aux cotisations, aux soutiens et recettes. Sa trésorerie est précaire. D’où un appel aux dons (déductibles des impôts à 66%). Contact : 06.56.60.90.81.       J. P.

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