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Bollène
Patrimoine

Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine Bollénois (AMBPV)
Les protecteurs du patrimoine toujours en alerte
L’urbanisation galopante nuit-elle à l’âme de la Ville ? 
Oui, selon l’association, dont voici le manifeste  

Samedi
13 Décembr 2014

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Jean-Marc Barreau lance un appel à la population.  

L’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine de Bollène (AMVPB) a tenu son assemblée générale en son local, situé à l’hôtel d’Albi. Toujours aussi vigilant, Jean-Marc Barreau, président, a rappelé ses convictions. En voici la teneur.

Afin de préserver l’âme de notre commune et d’échapper au formatage imposé par la normalisation urbaine et son mobilier standardisé, il faut faire preuve d’imagination et d’initiative. Bollène possède des richesses architecturales qu’il suffit de mettre en valeur avec sensibilité et intelligence. Le bâti non protégé reste associé au caractère et aux monuments classés de la Ville. La préservation des sites et de l’environnement est incontournable. L’AMVPB s’est déjà largement exprimée au travers de onze lettres sur tous les sujets, liés à la préservation et la mise en valeur du patrimoine architectural et du paysage.

 L’église paroissiale abandonnée

Les élections municipales ont eu pour effet de mettre en avant l’importance du patrimoine qui est un enjeu pour l’avenir de la Ville. Le retard concernant la restauration des monuments classés et protégés est en cours de rattrapage. Sauf pour l’église paroissiale Saint-Martin, située dans le centre ancien, qui est délaissée (fermée depuis 2007 car menacée d’effondrement NDLR). L’AMVPB a alerté l’opinion publique sur son état  de délabrement et continue de sensibiliser la population pour sauvegarder l’édifice.

Rendons hommage à ceux qui, dans les années 60, ont œuvré pour que soit classé tout ce qui pouvait l’être : monuments, hôtels particuliers, portes et sites. Mais cela n’a pas suffi pour éviter la démolition de pans entiers de la Ville ancienne dont le caractère médiéval est à l’origine de la densité des habitations. Il devient donc urgent de prendre en compte le patrimoine architectural et les paysages non ou peu protégés.

Le patrimoine non classé

L’AMVPB a saisi l’architecte des Bâtiments de France au sujet de la préservation du site troglodytique de Barry, de l’hôtel de la Belle-Ecluse, de l’îlot du Peuple et du projet d’une « pénétrante » dans le centre ville. L’association continue d’œuvrer en ce sens : redécouverte du potentiel, des éléments originaux jusqu’aux petits ponts, pigeonniers, fontaines, cours d’eau, bornes, cabanons… Un appel est lancé auprès des passionnés du Patrimoine.

Ailleurs, des initiatives voient le jour : Pont-Saint-Esprit sauvegarde 50 hectares du centre ancien (OPHA), Saint-Paul-trois-Châteaux restaure un quartier ancien, Carpentras a déjà restauré plusieurs îlots, Avignon dynamise ses commerces intra-muros et valorise le bâti. Des élus du Vaucluse ont créé l’association « Les élus du patrimoine ». D’où la preuve d’une prise de conscience collective d’enjeux touristiques, culturels et économiques, indubitablement lié au patrimoine non classé.  


Une assemblée générale contestataire à l’Hôtel d’Albi.  

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