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Chaque fin de matinée, elle quitte ses pinceaux
et son havre de paix au quartier des Massanes, où les murs disparaissent sous le déploiement de tableaux multicolores.
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Elle paraît au village et y fait ses emplettes.
Peu soucieuse du qu’en dira-t-on, elle arbore des tenues bleu ciel qu’elle confectionne elle-même.
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Car ses talents sont multiples : elle peint,
coud, tâte de la poterie et de l’artisanat d’art.
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Point de frontière délimitée entre l’artiste et
ses œuvres : le tout brille d’un même éclat, aux antipodes des productions fumeuses de l’art contemporain.
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Elle pourvoit régulièrement aux salons locaux du
Drac et de Noël, et occasionnellement à ceux de la région.
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Myrtille sur le savarin : elle se prénomme
Muguette, comme le veut la légende qui l’a vue naître un 1er mai.
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Ainsi va la très élégante et toujours souriante Madame Godéreaux, dont la
bonne humeur et le franc-parler font merveille par ces temps de grisaille et de crise généralisée.
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