Le
Conservatoire de musique vient de gratifier son public d’un superbe
concert, axé sur les musiques populaires et savantes de la Renaissance,
avec une quarantaine d’exécutants venus des classes et ateliers de
cornemuse, cuivres, galoubet-tambourin, flûtes, et de chants et
musiques de traditions populaires.
En préambule,
un exposé a rappelé le contexte historique. Partie d’Italie, la
Renaissance est un mouvement artistique et scientifique qui s’est
propagé en Europe aux XVe et XVIe siècles. Elle est marquée par de
grandes explorations, la réforme religieuse, l’imprimerie, l’évolution
des arts, etc. Voici l’apogée de la polyphonie, l’indépendance de
la musique instrumentale, face au registre sacré.
Le flux découle
du moyen âge : mélodies mémorisables, pulsation liée à la
danse, chorégraphie simple et naturelle. Les instruments sont
perfectionnés et évoluent. Au XVIIe siècle, ceux de la Renaissance
sont marginalisés des orchestres officiels. Pour autant, ils
perdureront jusqu’à nos jours grâce aux musiciens populaires et ménétriers
régionaux. En témoigne cette brillante prestation à l’auditorium de
Bollène.
Patrice
Conte, professeur, dirige l’orchestre et commente le concert,
d’où jaillissent des morceaux authentiques : Ronde de Tielman
Susato, pavane et gaillarde de Gervaise, suite de bransles de Thoinot
Arbeau, bourrée de Practorius, Greensleeves de Henri VIII d’Angleterre,
Noëls de Notre-Dame des Doms (Avignon), charivari, etc.