La
nostalgie du noir et blanc leur colle à la peau. C’est une façon de décanter
les extrapolations multiples dues à la couleur, puis à l’avènement du numérique.
Cette 3ème édition, présentée par une quinzaine de membres du
Photo-club bollénois, est une pause parallèle aux expositions d’automne qui,
par ailleurs, durent depuis plus de trente ans.
Il
s’agit donc du printemps des photographes bollénois, contenu dans la seule
gamme de gris que leur impose cet exercice. Du noir absolu au blanc immaculé,
des paliers traduisent l’infinie variété des nuances perçues. Aucun thème
n’étant imposé, c’est aussi un tour du monde inattendu qui prouve que ce
retour aux sources de la photographie n’a rien de restrictif.
En
une trentaine de clichés, on passe de Central Square au Pont du Gard, via la
Louisiane et les brumes du Vercors. Quelques seconds degrés ont pour titres :
le repos du flambé ou grosse fatigue. Quant à l’usine à nuages, elle étend
sur nos têtes tous les dégradés d’un océan de gris.
Exposition
visible à l’Office de tourisme jusqu’au 27 avril. Entrée libre.
J. P.
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